Au terme d'un débat parfois houleux mais nécessaire et d'un scrutin très serré qui aura permis de mettre en lumière les positions idéologiques des élus sur les questions de santé publique, nous nous félicitons que la Communauté d'Agglomération du Grand Sénonais se soit prononcée en faveur du soutien à la création de la SCIC Les Sénons et de la poursuite des activités de feu le Centre de Santé CTLM.
Comme nous nous en étions déjà expliqué, vu le contexte de pénuries de médecins généralistes et spécialistes, nous aurions considéré un refus de la CAGS comme une décision absurde, intolérable et profondément attentatoire au bien commun.
En effet, si des milliers d'habitants de l'agglomération souffrent actuellement du manque de médecins de villes et d'une médecine publique aux abois, c’est à cause de la vision libérale de la santé de certains politiciens.
A cet égard, la position de Paul-Antoine de Carville, qui la compare à une entreprise privée commerciale, en dit long sur l'idée que se fait le Maire de #sens de la santé publique.
Nous considérons, au contraire, que la santé doit être préservée de la logique marchande libérale et que les pouvoirs publics, à l’échelon local comme à l’échelon national, doivent tout mettre en œuvre pour offrir un accès aux soins à tous de manière égale. C'est pourquoi nous nous mobilisons en faveur d'une médecine publique et de l’installation de professionnels de santé salariés dans les territoires pour répondre aux besoins des citoyens.
Le comportement de certains médecins « mercenaires » décriés par certains élus de la CAGS n'est que la conséquence de la main invisible du marché.
Le contrat local de santé arrivant bientôt à échéance, nous avons proposé au Président de l'agglomération d'ouvrir les espaces de réflexion à l'ensemble des citoyens dans ce qui pourrait ressembler à une convention citoyenne locale de la santé aboutissant à un référendum citoyen. Cette proposition a reçu un écho favorable. Nous nous en félicitons et nous veillerons à ce qu’elle aboutisse pour que les habitants puissent décider par eux-mêmes et pour eux-mêmes... à rebours du vote à bulletin secret imposé à la CAGS par des élus n'assumant pas publiquement leurs choix.
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